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Texte

Style et ornementation

 

Un exemple hongrois

La duda hongroise peut être insufflée à la bouche ou par l'intermédiaire d'un soufflet comme c'est le cas ici. Zoltán Horváth joue d'un instrument de sa fabrication, acquis par le musée (collection 2005.126.1). Le principe reste le même, celui d'une mélodie soutenue par un grand bourdon sonnant deux octaves sous la fondamentale du tuyau mélodique (et qui dans le cas présent est replié sur lui-même), agrémentée par le kontra, qui sert, selon les cas, à la ponctuer en oscillant entre la tonique et la dominante, à assurer un rôle rythmique en contrepoint du "trou de puce", à produire des effets comme les trémolos graves. Le tuyau mélodique de la duda se joue en doigtés fermés, ce qui autorise un jeu staccato. En effet, grâce à un trou de jeu affecté au petit doigt de la main droite, le kontra peut produire deux notes : la fondamentale à l'unisson de la fondamentale du tuyau mélodique (trou ouvert), et sa quarte inférieure (trou bouché). Quant au "trou de puce" (que l'on observe aussi sur la cornemuse bulgare sous le nom de "trou qui murmure"), il permet d'obtenir pour chaque note une trille avec une note supérieure. Enfin, combiné à d'autres trous, il permet l'obtention de dièses et de bémols et ainsi de jouer ainsi dans d'autres échelles.

[durée: 1'05]
 
Juin 2007 © MuCEM (tous droits réservés)